Assemblée générale extraordinaire, le 9 septembre 2022 ? Pour quoi ?
La conscience commune s’est ainsi renforcée, l’interdépendance s’est même affirmée dans les évolutions de nos services approuvées par la dernière AGE de 2016 et confirmées par les orientations validées en juin 2020. Sans devenir fédération, notre union semble avoir évolué dans une affirmation plus nette d’un collectif qui se construit et mûrit au cœur de multiples collaborations. Personnellement, je m’en suis réjouis.
A l’horizon des 15 prochaines années, la question en suspens reste désormais : pour quelle ambition et quel avenir ? Quelle vision ? Si la question se pose pour chacun de nos instituts et réseaux congréganistes, elle se pose également à l’échelle de notre union.
A quel paysage contribuons-nous en définitive ?
Si je vous partage aujourd’hui ce questionnement, c’est tout simplement parce qu’il me semble qu’un nouveau cap doive être franchi dans notre propre démarche prospective.
Conserver la biodiversité est un objectif certes louable. Il n’en demeure pas moins utopique si les congrégations fragilisées ne peuvent passer le cap des cinq à dix prochaines années sans avoir d’ores et déjà « qualifié » les laïcs à leurs côtés pour partager le charisme, porter la responsabilité, adopter la structure juridique et/ou canonique ad hoc. Considérer que la structuration des tutelles congréganistes en réseaux sera l’alpha et l’oméga de l’exercice alors même que les conditions de passation n’auront pas été anticipées, inscrites dans la dynamique d’une famille spirituelle, pourrait contribuer à générer une illusion qui butera sur le mur des échéances.
L’ambition de l’URCEC n’est pas d’entretenir « son parc d’adhérents » censé garantir son inscription dans le temps. Si notre objet est et reste le service des réseaux congréganistes, notre ambition épouse bien la vocation de ces réseaux, le sens de leur existence. Non pas le collectif pour le collectif, mais le collectif au service des enjeux sur lesquels nous avons réaffirmé notre raison d’être dans notre contribution à la démarche prospective de l’Enseignement Catholique : répondre aux besoins éducatifs, partager ainsi notre projet pour l’homme tout en répondant aux attentes de la société.
Une vision partagée pour l’URCEC et les réseaux congréganistes
La session de novembre dernier et l’assemblée de janvier ont marqué une nouvelle étape dans notre processus de réflexion : la considération de nos fragilités, l’observation de l’évolution des œuvres congréganistes dans le sanitaire et social, le témoignage de congrégations engagées dans la transformation de leur modèle, nous invitent à adopter une vision avec et pour les réseaux congréganistes. A l’image de nos fondateurs et fondatrices qui ont su « Désirer, voir loin et large », quel horizon souhaitons-nous déterminer ensemble ?
Une vision permet de converger vers un horizon partagé : elle donne sens à l’action. Si une perspective commune ne garantit pas forcément que nous puissions l’atteindre, son absence garantit, à coup sûr, le contraire. La détermination d’une vision permet de progresser ensemble, de se mobiliser autour d’un projet fédérateur : l’engagement collectif ne se limite plus alors à la somme des seules contributions individuelles. Une vision invite, in fine, à l’ouverture et au dépassement.
Voilà qui, avec la modification des statuts qui vous seront présentés en annexe, constituera le cœur de l’Assemblée générale extraordinaire du 9 septembre prochain. La représentation de toutes les congrégations, instituts de vie consacrée, associations publiques de fidèles et fondations n’est pas seulement souhaitée, vous le comprenez bien. Le rendez-vous est d’importance. Je vous dis donc à très bientôt et dans l’attente de cette assemblée, excellentes vacances.
Fraternellement.
Père Jean-Noël Charmoille – Président de l’URCEC