Pour un engagement partagé. Conférence de presse de Philippe Delorme — Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique

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Pour un engagement partagé. Conférence de presse de Philippe Delorme

« Banco ! » Confiant malgré les difficultés, Philippe Delorme a affirmé, lors de sa conférence de presse de rentrée du 22 septembre, que l’Enseignement catholique s’engagerait pleinement dans la « révolution copernicienne » souhaitée par le président Emmanuel Macron, qui incite l’Education nationale à responsabiliser ses acteurs de terrain. Un changement de méthode qui rejoint le mode de fonctionnement de l’Enseignement catholique, centré sur l’établissement.

Le secrétaire général de l’Enseignement catholique a néanmoins souligné qu'afin de poursuivre leur engagement sans faille auprès des élèves et des familles ainsi que comme associés des politiques publiques, ses établissements comptaient que la puissance publique s’engage aussi à leurs côtés, et cesse de discriminer leurs élèves. Ce postulat vaut notamment pour les progrès de mixité sociale demandés au réseau, auxquels le secrétaire général est particulièrement attaché.

Sans céder à la sinistrose, Philippe Delorme a souligné le caractère réjouissant d’une rentrée face à des élèves enfin démasqués, auprès desquels les acteurs de l’Enseignement catholique emploient plus que jamais « leur énergie et leur espérance à montrer qu’ils doivent avoir confiance en eux et ne pas avoir peur de l’avenir. »

Le secrétaire général de l'Enseignement catholique a toutefois reconnu qu’il s’agissait d’une petite rentrée en termes d’effectifs, ce qu’il a expliqué par les difficultés liées à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine : « Le poids de la crise financière touche des familles pour certaines déjà fragilisées par la crise sanitaire qui ont renoncé à inscrire leurs enfants dans nos établissements - voire qui les ont désinscrits pendant l’été - , ne pouvant faire face aujourd’hui aux coûts de restauration, aux coûts de transports scolaires…, lesquels, à quelques exceptions près et à la différence du public, ne sont pas pris en charge par les collectivités et incombent entièrement aux familles. »

Ce contexte impose « d’apporter aux familles les plus fragilisées des réponses de solidarité et de limiter au maximum les augmentations des contributions familiales, comme des tarifs de cantine… tout en veillant à maintenir l’équilibre financier de nos établissements ». Il amplifie également les inégalités entre les élèves du public et ceux du privé, au sujet desquelles le secrétaire général de l’Enseignement catholique n’hésite pas à parler de discriminations : « Alors que toutes les collectivités subventionnent l’intégralité des familles des établissements publics et donc aussi les plus aisées… la grande majorité de ces collectivités refuse d’aider ne serait-ce que les plus pauvres de nos établissements ! », a-t-il martelé.

Cette discrimination est particulièrement sensible pour la restauration scolaire car malgré l’ouverture du plan « Cantines à 1 euro » au privé, « les conditions pour en faire bénéficier nos élèves sont totalement inadaptées à notre réalité économique et dépendent exclusivement de la bonne volonté des collectivités ».

 Dans le viseur également : l’exclusion des élèves du privé des politiques de gratuité des transports scolaires, voire leur exclusion pure et simple de ce service, puisque des élèves du Sud de la France ont été sommés de descendre des cars scolaires pour céder leur place aux élèves du public !

Sans oublier le « véritable scandale » de cette discrimination d’autant plus insupportable qu’elle touche les élèves du privé en situation de handicap qui ont besoin de l’accompagnement d’un AESH sur les temps périscolaires dont il est urgent que l’État reprenne le financement à sa charge.

L’augmentation du prix de l’énergie – avec des factures quadruplées… voire décuplées- pose enfin avec acuité la question du statut de l’immobilier scolaire des établissements associés à l’État et des questions fiscales qui l’accompagnent.
« Parce que nous ne sommes considérés ni comme entreprise ni comme particulier, nous allons encore être exclus des dispositifs aidant, par exemple, les travaux de rénovation énergétique », a déclaré Philippe Delorme, qui a souhaité, au vu du contexte « bénéficier d'un système de bouclier énergétique pour les structures exerçant une mission de service public ».

Les chiffres de la rentrée

Retrouvez l'intégralité de l'article sur le site de l'Enseignement catholique