Abus sexuels et pédocriminalité : vers une commission d’enquête — Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique

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Abus sexuels et pédocriminalité : vers une commission d’enquête

La Conférence des Religieux et Religieuses de France est décidée à engager les instituts religieux qui la composent dans un travail de vérité et de clarté sur les abus sexuels et la pédocriminalité.

La Conférence des Religieux et Religieuses de France est décidée à engager les instituts religieux qui la composent dans un travail de vérité et de clarté sur les abus sexuels et la pédocriminalité. Cette vérité est une obligation envers les victimes et leurs proches, envers nos membres, envers toutes celles et ceux qui nous font confiance, spécialement dans notre mission pastorale, éducative ou sociale. Une exigence, enfin, envers toute notre société. 
Le bien-fondé d’une commission d’enquête qui, en toute objectivité et avec compétence, permette de faire la lumière sur l’ensemble de ces drames, de ces scandales et de leurs causes apparait comme une nécessité et la CORREF l’approuve. 
Une commission d’enquête parlementaire ? Pourquoi pas. Sachant qu’il serait alors indispensable que sa saisine soit sur l’ensemble des institutions qui prennent en charge des mineurs et des personnes vulnérables (par ex : éducation nationale, mouvements sportifs, etc…), puisque l’obligation de leur protection les implique et les engage toutes.
Une commission d’enquête indépendante ? C’est une autre voie possible. Constituée de personnalités de la société civile et d’experts (psychologues, juristes, historiens, sociologues, théologiens…), elle porterait aussi un regard indépendant sur les dysfonctionnements ecclésiaux et les mécanismes qui ont engendré des abus, jusqu’aux agressions sexuelles. Elle pourrait alors préconiser de meilleurs moyens de prévention et de protection.
Les instituts religieux sont nés pour être, d’une façon ou d’une autre, proches de femmes et d’hommes en situation de fragilité, de pauvreté. Toute atteinte à la dignité, à l’intégrité d’une personne vulnérable, mineure ou majeure, est un déni de la vérité de notre engagement. Le reconnaître, réparer ce qui peut l’être, est une impérieuse obligation.

Paris, le 5 octobre 2018
Le Bureau de la CORREF
Sœur Véronique Margron, Présidente,
Père Marc Botzung,
Père Daniel Federspield, 
Sœur Anne Bayart

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