LA RENCONTRE ESTHÉTIQUE AVEC UNE ŒUVRE EST UN MOTEUR DE CONVERSION

Dans un récent article de La Croix, Michel Brière, aumônier des Beaux-Arts de Paris, regrettait que l'appropriation de l’art contemporain par les chrétiens et la présence d’art contemporain dans nos églises se faisaient trop rares alors même, affirmait-il, que la rencontre esthétique avec une œuvre est un moteur de conversion : cette rencontre ouvre l’intelligence du cœur, cette connaissance sensible que chaque homme porte en lui. L’art nous aide à « habiter le monde en poète ». 

Une oeuvre à ... méditer.

En ouverture de la Semaine Sainte, permettez-moi de vous proposer cette rencontre, en vous partageant une oeuvre inspirée par les récits de la Passion et la liturgie du chemin de croix. L’auteur des tableaux, Francis Schneider, les commentaires, la musique et enfin le montage concourent à une œuvre originale qui ouvre à de nouvelles interprétations et compréhension du mystère du salut par la croix du Christ. 

Transmise par une amie, il y a quelques mois,  la production artistique que vous découvrirez m'a personnellement beaucoup touché. Ce fut, c'est toujours ... une belle expérience. Je vous en souhaite tout autant.

Une grande œuvre d’art a toujours une part de sacré en elle. 

Comme Simone Weil, je crois que l’expérience de la beauté est une expérience fondamentale. La philosophe ne réduit nullement cette expérience à un simple plaisir esthétique, mais à une reconnaissance et à un acquiescement à l’ordre du monde. En 1942, dans une lettre au Père Perrin, elle écrivait : « La beauté du monde,  c’est le sourire de tendresse du Christ pour nous à travers la matière ». Elle lui donne ainsi une valeur spirituelle et cherche à promouvoir un christianisme qui reconnaisse dans la beauté de la nature, une sorte de grâce, et dans la contemplation du beau, un chemin vers Dieu. 

Ce chemin de Croix vous propose d'allier les deux...

Belle Semaine Sainte à chacun.

Jean-Jacques Erceau - secrétaire général