Novembre 2021 : une église en marche… 

Cette Rencontre Nationale de l’URCEC au Campus de Pouillé à Angers s’inscrit dans un calendrier particulier, une période sensible pour l’Eglise de France. Un peu plus d’un mois après les révélations de la CIASE, dans le prolongement de la rencontre des évêques de France à Lourdes et quelques jours avant la Conférence des religieux et religieuses, ces deux journées des 12 et 13 novembre nous invitent à entrer dans une démarche somme toute similaire, car profondément synodale.

Oui, bien sûr, le sujet sera assurément moins accablant, moins « parsemé de la mémoire des enfances emmurées par les abus qui ont sévi dans l’Église »¹, il n’en relève pas moins d’un processus analogue.

Celui-ci nous invitera à prendre conscience des mutations radicales qui s’opèrent, bouleversements de la société, oui certes, mais, également, évolution sensible de notre terrain d’engagement familier, jusqu’aux inévitables transitions au cœur de nos propres organisations.  Ces transformations nous obligent : elles nous obligent à les regarder sans se détourner, à les considérer sans se réfugier derrière une providence qui pourrait nous servir de cache misère. Elles nous invitent à faire notre devoir : revisiter, encore et toujours, attentifs à ce qui émerge.

Depuis toujours, dans l’Eglise comme ailleurs, les périodes de crise et de mutation sont propices à l’émergence d’initiatives innovantes qui permettent d’inventer de nouvelles modalités d’action, adaptées aux contextes sociétaux en évolution. On peut même dire que l’ensemble du champ sanitaire social et éducatif d’inspiration chrétienne s’est déployé sur ce paradigme : l’initiative de personnes engagées et inspirées qui ont su analyser les besoins de leur temps et y répondre de façon ajustée, devenant ainsi fondateurs de congrégations et d’œuvres. 

Ensemble, « Nous nous efforcerons à cette attitude profonde d’écoute de l’Esprit Saint et de discernement, d’ouverture aux changements et aux nouvelles opportunités » comme l’exprime le pape François dans son dernier livre d’entretiens sur la crise actuelle. La synodalité n’est pas un chemin balisé d’avance et requiert de s’ouvrir à l’inattendu de Dieu qui, à travers l’écoute des autres, vient nous toucher, nous bousculer, nous déplacer intérieurement. 

« La synodalité – comme processus de conversion – est en fait un art. C’est l’art d’une Église qui se laisse renouveler pour devenir toujours davantage une Église relationnelle, inclusive, dialogale et générative, c’est-à-dire une Église en émergence qui renaît sans cesse avec et par ceux qui la font vivre.² »

L’art que tous ceux qui désirent mettre leur pas dans ceux du Christ sont invités à cultiver, portés par l’évangile des Béatitudes proclamés ce dimanche de la Toussaint.

Jean-Jacques Erceau - Secrétaire général

¹ Sœur Véronique Margron dans sa réponse à Jean-Marc Sauvé lors de la réception du rapport de la Ciase

² Sœur Nathalie Becquart – La synodalité, un chemin de conversion communautaire – revue Christus n°270 – avril 2021

La formation continue à l’exercice de la tutelle

L'évaluation des établissements scolaires 

Si la mise en place d’un processus d’évaluation des établissements a pour ambition de participer à l’amélioration de l’efficacité du système éducatif dans son ensemble, son application suscite de nombreuses réactions et interroge les tutelles quant à l’articulation avec leur propre accompagnement et à la place de la visite de tutelle. 

En effet, le cadre méthodologique déterminé par le Conseil d’évaluation de l’école, puise dans des logiques similaires à cet acte central de l’exercice de la tutelle : temps d’autoévaluation ou de relecture en équipe, suivi d’un temps de rencontre et de dialogue avec des visiteurs qui adresseront ensuite à l’établissement, un compte-rendu assorti de préconisations.

Comment équiper nos communautés éducatives dans la perspective de cette évaluation ? Comment repenser la visite de tutelle en lien étroit ou distinctement de l’évaluation ? Quelle politique réfléchir et adopter au sein de la tutelle ? Quels outils concevoir ?

Pour qui ?

Cette formation s’adresse à toute personne qui assume des fonctions de tutelle au sein d’un réseau congréganiste et a, préalablement, suivi la formation initiale ou acquis une expérience suffisante pour porter un regard « expert », à la fois réflexif et distancié sur sa pratique. 

Avec quels objectifs ?

Elle poursuit deux objectifs généraux : 

• Approfondir ou interroger nos pratiques
• Acquérir des connaissances complémentaires, développer les compétences nécessaires pour approfondir sa mission et perfectionner l’exercice.

Suivant quelles modalités ?

• Cette formation sera précédée d'un webinaire programmé le 10 décembre prochain, de 16 h 00 à 18 h 30.
• La formation se déroulera quant à elle à Paris, les 1er, 2 et 3 février 2022, de 10 h 00, le mercredi à 12 h 00, le vendredi.

Coût de la formation : 380 euros

Inscriptions : cf. liens ci-dessous

• inscription au webinaire
• inscription à la formation