Crise de la transmission

Le constat partagé par un récent article de la Croix relatif au faible taux de reproduction du catholicisme d’une génération à l’autre semble sans appel : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans un environnement réglé par le marché qui invite chacun à l’autoréférence, on mesure ainsi combien il est difficile de transmettre, de cultiver une appartenance qui n’exercerait en définitive, qu’une influence minime sur la vie sociale. 

Des effets conjugués

D’un côté, la crainte des parents de s’ingérer dans le « devenir » de l’enfant au risque de se voir reprocher ultérieurement l’aliénation d’une liberté qui se cherche, l’imposition d’une appartenance qui constituerait plus un carcan qu’une assise. La question reste alors de savoir s’il est possible de choisir ce que l’on ne connaît pas.

De l’autre, l’habitude de vivre à « l’horizontale », de se méfier de « la verticalité » de toute transmission, de s’en affranchir même, parfois jusqu’à l’absurde : les contrevérités scientifiques gagnent ainsi du terrain et remettent en cause ce que nous considérions jusqu’à maintenant comme des évidences. Pour les jeunes perméables aux influenceurs de tout poil, qui croire en définitive … tant il semble difficile de partager une vision du monde déconstruite par des complotistes qui cristallisent toute une communauté sur les réseaux sociaux.

Transmettre, c’est inscrire et relier… 

Il n’est pas de processus de transmission qui puisse s’exonérer de l’affirmation d’une appartenance, cette « enveloppe culturelle minimale » qui nous relie au groupe, de l’extérieur. C’est reconnaître ce que Jacques Arènes appelle la filiation, fil de vie, d’habitudes partagées, de manière de faire ou d’être, garant de la continuité qui relie les générations entre elles. Il ne s’agit pas, bien entendu, de continuer à l’identique ce qui a été, mais de s’auto définir par rapport à ce qui est légué.

Se refuser à baliser, à « informer » un chemin qui restera, quoiqu’il en soit, un chemin de liberté, c’est pour tout parent comme pour tout éducateur, non seulement exposer nos jeunes à un relativisme délétère, c’est également se refuser à déposer ce petit fragment d’un capital qui a donné sens à notre existence, cette fragile graine autour de laquelle nous avons secrété de multiples couches de nacre, parfois pour se protéger, souvent pour l’entretenir, la faire fructifier. Dans tous les cas de figure, c’est notre création particulière, une perle originale fabriquée en un coquillage intérieur autour de ce qui a été déposé par ceux qui nous ont précédés. 

Il importe donc, et avant tout, que le dépôt originel puisse se déposer…

Jean-Jacques Erceau – Secrétaire général

FORMATION INITIALE À L’EXERCICE DE LA TUTELLE CONGRÉGANISTE

Visée de la proposition 

Cette formation a pour ambition de former à l’exercice de la tutelle les autorités, délégués, conseillers et référents de tutelle de façon à leur permettre d’acquérir les connaissances et de développer les compétences pour inscrire l’exercice de tutelle dans une mission, une organisation, un engagement et une pratique référencée.

Destinataires 

Autorités de Tutelle, Délégués de Tutelle et référents de tutelle, Membres des Conseils de Tutelle. 

Organisation du parcours 

Le parcours est composé de 6 sessions de formation, réparties sur deux années à raison de 3 sessions par an. La première session de l’année constitue un tronc commun pour l’ensemble des stagiaires quelle que soit la mission exercée : elle pose un cadre commun de référence. Les sessions suivantes alternent des apports partagés et des temps d’exploitation spécifiques. Chaque session dure 3 jours équivalant 18 heures de formation.

Pour tout savoir sur ce dispositif et vous inscrire, télécharger la plaquette d'information.